La fraude et la contrefaçon instaurent un climat de concurrence déloyale qui menace la vie des différents types d’activités. Les recommandations du secteur privé restent, pour la plupart, générales « renforcer la lutte contre la fraude », hormis la demande de mise en place d’un Fonds de lutte contre la fraude. On constate néanmoins des revendications récurrentes relevant du secteur sanitaire concernant la lutte contre les faux médicaments et la vente illicite des médicaments. Les principales réformes suivantes ont été entreprises : • l’attribution de pouvoirs de sanction et d’injonction à la Commission nationale de la concurrence et de la consommation et l’extension des possibilités de saisines de la Commission aux opérateurs économiques en 2002 ; • la création de brigades mixtes de contrôle et le démarrage des contrôles mixtes en 2007 ; • la création de l’Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat en 2008 pour renforcer la lutte contre la corruption • l’informatisation de nouveaux bureaux douaniers ; • l’installation de ponts bascules et de scanners aux bureaux frontières en 2009. La création en 2019 de la Brigade Mobile de Contrôle économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a permis le contrôle de 8320 opérateurs économiques dans le secteur du commerce et de l’industrie. A l’issue de ces contrôles, la brigade a saisi et détruit plus de six millions (6 000 000) de sachets et bouteilles, soit environ 300 000 litres de liqueur ou l’équivalent de plus de 1500 barriques de 200 litres. Elle a saisi également 17 000 tonnes de sucre, 319 produits périmés, 109 072 bidons d’huiles alimentaires importés de façon irrégulière. Malgré quelques efforts importants consentis, la fraude reste un problème réel et on constate souvent une insuffisance de partenariat efficace entre les structures de contrôle et le secteur privé