Le Premier Ministre chef du gouvernement assure la présidence de la rencontre annuelle de Bobo. C’est lui également qui approuve le choix définitif du thème de la rencontre.
Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat assure le secrétariat de la rencontre à travers la DGPE qui coordonne techniquement la rencontre. Elle est en charge d’organiser la concertation avec les organisations professionnelles du secteur privé pour identifier les propositions de thèmes à soumettre au Premier Ministre qui fait le choix définitif thématique de la rencontre. C’est elle qui organise également les rencontres sectorielles qui se tiennent avant la rencontre annuelle. Elle assure par ailleurs la coordination des travaux du CTP et prépare le rapport de ce comité à soumettre à la rencontre de Bobo Dioulasso.

Les autres départements ministériels : au niveau des autres départements ministériels, ce sont les ministres eux-mêmes qui participent aux rencontres annuelles. Ce sont eux également qui président les rencontres sectorielles.
Le Comité de Supervision (CS) : Il est composé du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat qui assure la présidence du comité ; du ministre de l’Economie et des Finances, du ministre du Travail, du président de la CCI-BF et du président du Groupement Professionnel des Industriels du Burkina Faso. Il est chargé d’examiner les propositions faites par le CTP. Il se réunit une fois par trimestre pour examiner les difficultés liées à la mise en œuvre des recommandations issues de la rencontre annuelle. Il élabore en principe un rapport semestriel qui est transmis au Chef du Gouvernement. Mais à ce jour, le CS n’a tenu aucune rencontre depuis sa création. Les raisons évoquées se résument à la surcharge des calendriers des ministres.
Le Comité Technique Paritaire (CTP) : Le CTP comme son nom l’indique est constitué de façon égalitaire par des représentants de l’administration et du secteur privé tous nommées pas arrêté interministériel. Le CTP est présidé par le Secrétaire Général du MICA et se réunit une fois par trimestre. Il est chargé de valider de façon consensuelle le tableau récapitulatif des mesures qui est élaboré par le Secrétariat de la rencontre ainsi que le rapport qui sera présenté au Chef du gouvernement lors de la rencontre annuelle à Bobo et qui fait l’état de la mise en œuvre des recommandations et des difficultés rencontrées.
Les Points Focaux (PF) : Les points focaux sont désignés par leurs départements ministériels. Ils assurent le lien entre le Secrétariat de la rencontre et les différents ministères dans le suivi des mesures recommandées. Ils suivent pour le compte du CTP, la mise en œuvre des recommandations relevant de leurs départements ministériels respectifs. Ils sont en contact permanent avec le Secrétariat de la rencontre. Ils participent également aux rencontres sectorielles et à la rencontre annuelle. Ils sont souvent sollicités pour participer aux rencontres du CTP. Il n’existe pas de textes qui définissent avec précision leur mandat.
Le secrétariat du CTP : Ce Secrétariat est assuré par la DGPSP, actuelle DGPE, conformément à l’arrêté portant création du CTP. La DGPE assure l’organisation pratique de la rencontre annuelle. A ce titre, il met en place un comité d’organisation qui est chargé de préparer l’ensemble de l’événement. En tant que secrétariat du CTP, la DGPE assure aussi la synthèse des recommandations issues de Bobo et suit leur état de mise en œuvre en lien avec les points focaux dans les différents départements ministériels. Elle prépare la tenue des rencontres du CTP et produit le rapport annuel de ce dernier à présenter à la rencontre annuelle par le SG du MICA.
Rappelons que la rencontre annuelle se tient une fois par année et durant une journée entière à Bobo Dioulasso. Au début de la journée, les autorités locales, le président du comité d’organisation en la personne du SG du MICA, la représentation de la Chambre de commerce, prononcent les discours officiels. Pendant la journée également le CTP présente son rapport qui rend compte de l’état de mise en œuvre des recommandations des rencontres précédentes. Puis tour à tour, par sous secteur d’activité, les organisations professionnelles présentent leurs préoccupations, auxquelles le gouvernement essaie d’apporter des éléments de réponse. Sur certains sujets, des décisions sont prises pendant la rencontre même et des recommandations sont formulées par le chef du gouvernement qui donne des instructions aux départements ministériels concernés pour les mettre en application. Les autres sujets qui nécessitent une analyse plus poussée sont aussi confiés aux départements ministériels qui sont chargés de les étudier et de proposer des solutions. Les travaux sont sanctionnés par un rapport général qui est lu en plénière pendant la rencontre.
Après la rencontre, le MICA, à travers le Secrétariat de la rencontre procède à une revue des résultats de travaux et prépare le tableau des principales préoccupations et recommandations. Ce tableau est ensuite soumis à la validation du CTP et une fois que le consensus est obtenu (par tous les membres du CTP), le tableau des mesures/recommandations est envoyé aux différents ministères qui sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de veiller à leur mise en œuvre.
De même, avant les rencontres, il est organisé à Ouagadougou des rencontres sectorielles. Ces rencontres offrent un cadre de consultation préalable entre les acteurs par sous secteur, afin de faire le point de l’état de la bonne marche de leur métier et de définir les points qui seront soumis au Premier Ministre à Bobo Dioulasso. Ces rencontres sectorielles sont des cadres de validation également des études thématiques.
Notons que les rencontres sectorielles sont présidées par les ministres chef de file des secteurs concernés. Pour mieux organiser ces rencontres, le Premier Ministre a décidé par arrêté N° 2007-030/PM/SG/DAF du 25 octobre 2007 de revoir le dispositif organisationnel de ces cadres de rencontres sectorielles. Ainsi onze secteurs ont été retenus. Ce sont : (i) bâtiment et les travaux publics ; (ii) télécommunication, communication, technologie de l’information et de la communication ; (iii) transports ; (iv) secteurs sociaux (santé, éducation) ; (v) justice, travail, emploi ; (vi) commerce ; (vii) industries, énergie et mines ; (viii) agriculture, ressources animales et environnement ; (ix) banque et assurance ; (x) artisanat/art/tourisme/hôtellerie ; (xi) sécurité (gardiennage, convoyage de fonds, détective, etc.).
Enfin il est important de souligner que le financement de la rencontre est assuré principalement par la CCI-BF qui apporte annuellement une contribution d’environ 90 millions de FCFA . A travers cette contribution, la CCI-BF assure les coûts de réalisation de l’étude thématique, les frais de tenue des rencontres sectorielles, les frais d’organisation logistique de la rencontre annuelle. L’Etat de son côté, finance la tenue des rencontres sectorielles et la rencontre annuelle de Bobo-Dioulasso à travers principalement la prise en charge des participants du secteur public à hauteur d’environ 35 millions de F CFA.