Suite aux doléances du secteur privé à la rencontre Gouvernement/Secteur Privé de juillet 2004 à Bobo-Dioulasso et aux différentes interpellations du rapport « Doing Business » du Groupe de la Banque Mondiale, des Centres de Formalités des Entreprises (CEFORE) ont été créé par la CCI-BF et opérationnalisés au sein de la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso (MEBF).

Les CEFORE ont simplifié et facilité l’ensemble des démarches de création d’entreprise en permettant aux promoteurs d’accomplir en un même lieu et au travers d’un dossier unique, les déclarations relatives à leur création (immatriculation au RCCM, déclaration d’existence et déclaration de situation cotisante), la modification de leur situation ou à la cessation de leurs activités.

Depuis la création des CEFORE les impacts suivants peuvent être relevés :

  • Développement du secteur formel : depuis leur opérationnalisation en 2006, le nombre d’entreprises créées n’a cessé de croître comme le témoigne le rapport « Doing Business 2012 » qui indique qu’au Burkina Faso, « le nombre d’entreprises nouvelles créées par an a connu une croissance de 72 % entre 2006 et 2010 ».

Depuis le début des activités des CEFORE (03/01/2006) au 31/12/2011, les CEFORE ont enregistré les créations d’entreprises suivantes :

  •   Ouagadougou  ……………………………..…18.106
  • Bobo    ……………………………………………2.423
  • Ouahigouya) …………………………………..120
  • Tenkodogo………………………………………110
  • Fada……………………………………………….110
  • Koudougou……………………………………..191
  • Gaoua……………………………………………..128
  • Kaya    …………………………………………….146

Total = 21.334

La mission n’a pas pu disposer des statistiques complètes sur le taux de mortalité des entreprises. Cependant, une étude réalisée par la MEBF en avril 2011 sur un échantillon de 295 entreprises fournit les caractéristiques suivantes :

–     49,15% sont du commerce, 47 ,12% de l’artisanat, 1,36% de l’industrie, 1,02% du BTP, 1,02% du transport ;

–     82,7% sont des entreprises individuelles, 46% de SARL, 15,6% et 1,7% de SA;

–     13,56% des promoteurs sont des non scolarisés, 3% d’alphabétisés ; 22% du primaire ; 26% du premier cycle, 13,56 du second cycle et 22,37% du supérieur ;

–     246 des promoteurs sont des hommes et 49 femmes.

Cette étude indique également, sur la base du même échantillon, que 43,4% des entreprises ont démarré leurs activités à l’année de création, 8,8% ont démarré un an après l’année de création, 2,7% ont démarré leurs activités deux ans après l’année de création, 22,4% n’ont pas encore démarré et 22,7% ont démarré avant la date de création officielle.

Mais ce qui est le plus important, c’est que cette étude a révélé que le taux de survie des entreprises (sans en préciser l’espace-temps depuis la création) est de 61,69% contre 38,31% des entreprises qui sont dans une situation complexes (fermées 11,53%, activités non démarrées 20%, activités suspendues 6,78%). Comparé aux statistiques d’autres pays, ce taux serait dans la fourchette des normes ce qui laisse voir une certaine performance au Burkina Faso.

Les causes énumérées de mortalité des entreprises seraient les problèmes de marchés (45%), les problèmes de financement (26%), les problèmes de gestion (16%), les problèmes techniques (7%) et les problèmes de fiscalité (6%).

  • Gain de temps, d’énergie et de trésorerie : les CEFORE ont permis d’éviter aux responsables d’entreprises la multiplication des démarches auprès d’organismes distincts pour leurs déclarations juridiques, fiscales, sociales, avec pour conséquence une économie de temps et de trésorerie :

–     Temps moyen de création d’une entreprise : trois (03) jours

–     Le coût moyen de la formalité  est de  47.500 F CFA pour les personnes morales et 40 000 FCFA pour les personnes physiques.

Cela est d’autant vrai que la structure a été décentralisée dans  neuf des 13 régions du pays, évitant ainsi à l’entrepreneur des déplacements inter urbain avec les coûts liées.

  • Bonne gouvernance : les CEFORE en tant qu’interface entre l’entrepreneur et les différents intervenants aux formalités, ont permis d’éviter les actes de fraude et de supprimer les faux frais.